Le 14 février dernier, Emmanuel Macron, président de la république twittait : “Le chômage est à son niveau le plus bas pour la deuxième fois depuis 40 ans. Objectif plein emploi !”
Mais qu’en est-il vraiment ? Outre les diverses réformes misent en place pour y accéder, le plein emploi est-il vraiment envisageable malgré les difficultés de recrutement des métiers en tension ?
Concrètement, le plein-emploi c’est quoi ?
Le plein-emploi traduit une situation dans laquelle les personnes qui souhaitent trouver un emploi peuvent en trouver un, aux conditions de rémunération en vigueur sur le marché, et où la population active est en quasi-totalité en emploi.
Aujourd’hui le seuil du plein-emploi est fixé à 5% par l’Organisation internationale du travail, il s’agit du taux de chômage à ne pas dépasser. En France, celui-ci avoisine actuellement les 7,2 %, soit son niveau le plus faible depuis 2008.
Quelle situation pour les recruteurs et candidats ?
En parallèle, on recense 3 049 800 demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi au 4e trimestre 2022 et plus de 4,5 millions de recrutements prévus depuis le 1ᵉʳ octobre 2022. Une offre et une demande qui ne semblent pas vraiment se rencontrer, et qui représentent un frein vers le plein-emploi.
Métiers en tension, freins au plein-emploi
Pour expliquer cela, nous pouvons notamment nous intéresser à ces métiers en tension, qui connaissent de grandes difficultés de recrutement. Parmi eux, la restauration connaît la plus forte pénurie en termes de volume, et ce, notamment en Ile-de-France et en région Auvergne Rhône-Alpes.
On peut notamment expliquer ces difficultés par un manque de formation des candidats, une manque d’attractivité des secteurs concernés, l’évolution des métiers ou encore des besoins en recrutements irréguliers.
Un modèle Allemand efficace
Aujourd’hui, nos voisins allemands ont quant à eux atteint le plein-emploi. Pour expliquer cette différence avec la France, il faut noter que l’Allemagne à une politique de traitement bien différente de la nôtre. Pour eux, chaque personne représente une ressource unique à laquelle le système cherche à s’adapter.
Concernant les publics exilés, Isabelle Bourgeois, spécialiste de l'Allemagne et des comparaisons France-Allemagne dans le contexte européen nous explique : «quand une personne moins qualifiée ou ne parlant pas allemand est au chômage, le système lui propose des requalifications. L'objectif est d'éviter que ces personnes tombent dans une trappe à inactivité». Le chômeur bénéficie donc d'un suivi individualisé et l'État lui «remettra le pied à l'étrier»*
Weavers accompagne les secteurs en tension
D’un côté des secteurs qui peinent à recruter, de l’autre des personnes exilés qui cherchent un retour vers l’emploi. Weavers souhaite créer un pont entre ces deux situations et s’engage à former le public exilé sans emploi (qui représente 70% des personnes exilées) pour répondre à la demande de recrutements des secteurs en tension.
Une solution qui a par ailleurs portée ses fruits avec des entreprises recruteuses telles que le Ninkasi, qui a embauché 71% des apprenants de la préformation sur laquelle ils étaient partenaire.
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